NUMÉRO 19
Les cup cakes reviennent à la mode et fort heureusement : les baby showers aussi. Les jeunes parents s’extasient toujours sur leur iPhone, mais ils s’y connaissent désormais tout autant en matière de chauffe-lingettes anti-microbien, bavoirs en plastique, cache-prises et autres ciels de lit. Les poussettes ont pris l’avenue Mont-Royal d’assaut et les restos branchés de la Main ont des airs de club social à l’heure du brunch le dimanche matin. On a l’impression que le Québec connaît un essor fulgurant du taux de natalité. Et pourtant non : si les statistiques indiquent une petite recrudescence du nombre de naissances depuis la fin des années 1990, nous sommes encore à des années-lumière du taux de natalité des années 1950 – sans parler de celui recensé au début du siècle. On parle de survie de l’espèce plutôt que de véritable ascension démographique. Ce qui est en hausse, c’est la popularité de la maternité, de la paternité et de l’enfance. Nos enfants nous captivent et le rôle de parent qui nous incombe nous fascine tout autant. Nous avons donc demandé aux écrivains de la relève d’aborder ce vaste sujet pour le 19e numéro du Zinc. Stéphani Meunier souligne l’inexorable angoisse de perdre un enfant dans Le cœur gros, Rebecca Colin explore le désir de rejeter le souvenir de ses propres parents dans La fille de personne, alors que Vulgaire octopus de Stéphane Petit relate un charmant après-midi de pêche au poulpe entre père et fils. Ce numéro contient également des textes d’Éliette Abécassis et Ying Chen, sans oublier une entrevue avec Caroline Allard, auteur des Chroniques d’une mère indigne. Amoureux de l’espèce humaine, nouveaux abonnés à Bébé d’Aujourd’hui et mononcles nouveau genre, ce numéro est pour vous. Et pour ceux qui roulent des yeux en constatant que même leurs meilleurs amis ont choisi d’afficher un autportrait de leur progéniture en guise de photo de profil sur Facebook, ne vous entez pas exclus – vous y trouverez aussi votre compte.