NUMÉRO 14
Les déracinés semblent régner en maîtres sur la nouvelle littérature. En Grande-Bretagne, ce sont les écrivains indiens qui rendent jaloux les intellectuels de Cambridge. En France, ce sont les Kundera, Todorov, Ben Jelloun qui forgent la postmodernité littéraire.
« L’exil a transformé ma façon d’écrire », disait la semaine dernière Mélikah Abdelmoumen, une Québécoise qui vit à Lyon depuis trois ans. Pour ce numéro de Zinc nous avons choisi d’explorer les nouvelles littératures migrantes en deux parties : la première, à travers des récits de voyage et la deuxième, à travers des écrivains citoyens canadiens qui ont des racines culturelles ailleurs dans le monde. Donc, des immigrants ou filles-fils d’immigrants qui ont choisi le français comme langue d’écriture. Dans ce numéro de Zinc, nous nous retrouvons donc au Labrador, en Mongolie, au Pérou, en banlieue de Boston et nous entendons des voix d’écrivains nés à Brazaville au Congo, à Port-Salut en Haïti, en Bretagne ou en Bosnie-Herzégovine.