NUMÉRO 29
Vous découvrirez également, dans ce numéro de Zinc, cinq villages québécois disparus, dont Gagnon, et son maire d’origine haïtienne. Ce village, ouvert en raison d’un gisement de fer, a vécu de rares moments d’abondance quand la compagnie minière exploitante offrait à ses employés des « arbres de Noël en homards ».
Pour le reste, vous lirez peut-être pour la première fois quelques nouvelles voix dans ce numéro. Nous avons eu un coup de cœur sauvage pour Lora Zepam et sa langue fourchue, mais il y a une série de merveilles à découvrir comme les oeuvres du peintre canadien Kris Knight. Né en 1980. Kris Knight a exposé à New York et en Suisse, à Montréal et à Toronto. Ses travaux portent surtout sur les frontières de l’identité sexuelle. S’inspirant du monde rural, il crée des personnages désenchantés perdus entre l’enfance et l’âge adulte. Des personnages mythiques et ambigus qui cachent assurément un secret mais semblent être sur le seuil de le laisser poindre.
Entre monde fantastique et mémoire, ses personnages sont à la fois jolis et menaçants, chasseurs et proies, innocents et érotiques. Tout au long de sa pratique professionnelle, Knight a créé des corps de travail thématiques qui se réfèrent au mysticisme, au romantisme et au symbolisme. Il tisse souvent ces concepts avec des idées postmodernes comme l’androgynie. Ses toiles à la fois classiques et figuratives sont à cheval entre une palette de couleurs primaires sensuelles et des pastels fantomatiques, reflet de son culte pour les portraits du 18e siècle français et la photographie Polaroid.