NUMÉRO 3
Puisque Zinc sait gâter ses lecteurs, ce numéro leur propose en prime un florilège de textes traversés par l’amour et le non-amour, par l’inassouvissement des désirs. On y trouve les poèmes de Mélanie Grenier, d’une amertume colorée ; les poèmes de Patrick Brisebois, imbibés d’alcool. Et le charme troublant d’un beau-fils devenu homme (Sarah-Jane Le Dévédec, France), une célibataire prête à élever seule le petit qu’elle porte (Annie Dulong), un époux rêvant de corps pulpeux qui n’enfanteraient pas (Emmanuel Duret). L’artiste visuelle Marie-Claude Pratte y étale d’étranges et ironiques portraits de société. FX Laroche sème des durs à cuire dans les talles de champignons, et François Xavier Saint-Georges, des peccadilles en travers du bonheur. La protagoniste de « C’était salement romantique » a été abimée par un amour fuyant. Pour se donner une contenance, elle visite à Mexico un musée dédié à ce qui ne se peut pas mais qui se produit quand même, à cause de la grâce (Marie Hélène Poitras). Dans « La nuit, tous les chats sont gris » de Dominique Lavallée, une ivrogne passe un joli moment en compagnie d’un macchabée. Et puis l’impayable Suzanne Myre donne la parole à une femme qui n’est pas une batteuse d’hommes – à moins que…