Jaser d’art sur les ondes du 96,9 par Daphné B.
Qu’est-ce qui différencie le grand art du plus petit ? Est-ce même souhaitable de hiérarchiser ce que l’on crée ? Et puis-je considérer ma fourchette comme un chef-d’oeuvre ? Ou bien cette tasse que ma soeur a façonnée et dans laquelle je bois mon café chaque matin ? L’art peut-il être utilitaire ? Usiné ? Aimanté sur un frigo ? Sans les discussions animées que j’ai avec ma jumelle, la céramiste Cybèle B. Pilon, je ne me serais sans doute jamais posé ce genre de questions là. Or, ma soeur est une artiste visuelle brillante qui ne cesse de remettre en cause mes a priori. Chaque fois qu’on se voit, elle jette un éclairage neuf sur le milieu de l’art et les discours qui le traversent. Pour elle, l’art doit se frayer un chemin dans notre quotidien, participer à la vie ordinaire. Il se cache dans les bols, les tasses, les boules de Noël, les moules à biscuits et les motifs des clôtures. Il s’ancre dans les objets que l’on utilise tous les jours.