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NUMÉRO 56

JOURNAL INTIME

Dans ce numéro Daphné B., en entretien avec Lauren McGowan, s’interroge sur les fondements des canons artistiques et littéraires et sur les facteurs qui distinguent ce qui est de l’art de ce qui n’en est pas. Nous vous présenterons également une conversation illustrée entre Arizona O’Neill et Laurence Philomene, artiste non binaire de Montréal dont la pratique mimant la forme du journal intime célèbre l’existence et étudie l’identité comme un espace en constante évolution via des images narratives hautement saturées. Zinc vous révèlera aussi des journaux intimes : dans celui de Juliette Bernatchez, Celle qui sera, on apprend l’art d’écrire l’avenir, dans Si écrire c’est être vivante, Marion est cliniquement morte, Marie-Élaine Guay nous parle de fuite ; chez Jules Clara, dans L’impasse, la stupeur et la crise, les pages reconstruisent peu à peu un visage ; dans Dear Diary, de Rosie Valland, le journal devient jalousie; chez Mara Dupas, dans Le rythme du doute et de l’hésitation, on s’y égare avec passion; le papier gondole sous la plume de Camille Paré-Poirier dans Un magasin de souvenirs; les Faux silences de Nana Quinn comblent le vide de la vie normale ; et Azucena Pelland lance le sien, qui « n’est pas un journal de disparition », à la mer intérieure comme une bouée de résilience. N’ayez pas peur de crocheter le cadenas de leurs cahiers, camouflé sous vos draps, et de lire tous leurs secrets.