En 1897 Jack London se lançait à la ruée du Klondike en quête de quelques pépites d’or à arracher de ses dix doigts (gelés) à la terre, mais le scorbut l’extirpa malgré lui de la nature grandiose pour le ramener dans l’inconfort surprotégé de son lit de plumes ou il coucha sur papier L’appel de la nature, son célèbre roman ou le chien Buck retourne, contrairement à la mésaventure du romancier, à l’état sauvage.
Qu’elle soit humaine, cruelle ou morte, la nature ressurgit toujours, sous toutes ses formes. Certains aiment payer en nature mais au Japon les bains de nature sont vus comme thérapeutiques et portent le nom de shinrin-yoku , il reste à se demander si la nature est une forme d’art?
Dans ce numéro de Zinc vous pouvez découvrir une conversation entre Walter Scott et Arizona O’Neill, Chloé Savoie-Bernard rencontre Tawhida Tanya Evanson, on découvre les paysages intérieurs de l’artiste multidisciplinaire innue Soleil Launière; dans Mécanicien de poupée, Daphné B nous parle des accidents naturels qu’Alexandre Bergeron transforme en bijoux, Jean-Lou David nous baigne dans la lueur d’une bioluminescence, on s’égare entre nos yeux et le ciel, dans Commotion, d’Alycia Dufour; on part à la rencontre d’un hérisson, dans Maxime, d’Isabelle Labattaglia; on apprend à lire les nuages sur du béton, dans tacu et colón de Fiorella Boucher; on glisse contre un mur de glace dans Session d’hiver, de Rose Saudrais; et dans Pépin de Mathieu Hachebé, on sort de la dormance hivernale.
