«L’architecture de mon roman est construite comme des variations sur un ensemble de thèmes et de motifs. Les confettis sont un des motifs structurants. Il s’agit d’un symbole dont on apprend le sens dans la dernière partie du livre.
RITUEL
Il y a quelque chose de mythique chez l’artiste Eruoma Awashish. Nous sommes allés à sa rencontre dans son atelier de la communauté de Mashteuiatsh, près de Roberval, pour découvrir ses œuvres puissantes, qui portent le poids de l’histoire mais qui sont aussi des porte-voix pour le changement. Son art transforme le monde. Dans une démarche qui rappelle à plusieurs égards les pratiques syncrétiques anciennes des nomades, qui avaient l’habitude de peindre des croix sur des crânes qu’ils accrochaient aux arbres, Eruoma Awashish détourne les codes de la religion catholique et les agence à des éléments traditionnels afin de s’en approprier la charge sacrée. Pour elle, et pour l’ensemble des Premières Nations, « le sacré est dans les choses simples, dans le quotidien. Le sacré est partout. »